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lundi 1 mai 2017

Macron sera t-il le Kennedy français ?




Trouver des similitudes avec tel ou tel personnage du monde du spectacle ou de la politique est une vieille habitude. Serge Lama avec Bonaparte, ou Gérard Depardieu avec Jean Gabin. Emmanuel Macron n’échappe pas à la règle, son jeune âge, son allure et son profil volontaire ne sont pas sans rappeler un autre jeune président américain : John Fitzgerald Kennedy. En 1960 il avait 43 ans ,Macron en aura un peu plus de 39 le 7 Mai prochain. S’il est élu, selon toute probabilité, il sera le plus jeune président de la Ve république après Giscard d’Estaing qui avait 48 ans en 1974. Comme Kennedy, Macron est un démocrate, et comme lui, il aura à croiser le fer avec la Russie de Poutine l’ex URSS de Kroutchev. Cuba en moins mais la Syrie et les Balkans en plus. C’est pas gagné, Il va devoir  s'affirmer à l'international mais surtout en Europe face à une chancelière allemande qui a bénéficié de cinq années de grâce d’un Hollandisme mou. Une aubaine qui lui a permis d’imposer sa vision de l’Europe avec des banquiers à sa botte. Reste que sur le plan international le programme des deux candidats reste vague et c’est bien là le danger. Côté finances Macron est passé par l’école Rothschild  avant d’intégrer le gouvernement comme secrétaire général adjoint au cabinet de Hollande, après avoir été inspecteur des finances, où, semble t-Il, il n’aurait pas fait d’étincelles . En revanche, il connaît son sujet contrairement à l’histoire et la géographie où il se prend parfois les pieds dans le tapis. Le hic, c’est qu’Emmanuel Macron est un pur produit fabriqué par le monde de la finance et propulsé par celui des médias qui l’ont porté sur les fonts baptismaux en même temps qu’ils jetaient Fillon en enfer. Certes Francois Fillon l’a un peu cherché mais le premier tour des élections aura tout de même été un tsunami politique qui a tout balayé sur son passage. Les camarades de Hamon ont quitté l’embarcation, quant à ceux de droite, ils ont tous coulé avec un capitaine de vaisseau dont l'amiral Sarkosy voulait la chute. Les Républicains espèrent se refaire une santé aux législatives puis au gouvernement avec un Baroin qu'ils voient déjà comme un probable Premier ministre. Macron n'a pas attendu pour le renvoyer à ses études. Il a immédiatement remis les pendules à l'heure en précisant : "Je prône le renouveau des visages, il s'applique pour l'équipe gouvernementale de manière très claire." Et d’ajouter "J'imposerai le renouveau dans la méthode, dans les pratiques, dans l'équipe gouvernementale", a-t-il insisté lors d'une conférence de presse à son QG, à Paris.  Macron a prévenu : "Je ne ferai pas mon gouvernement avec les états-majors des partis politiques »  en précisant qu'il serait "composé d'une quinzaine de ministres tout au plus, qui seront d'abord choisis pour leurs qualités et pour leur expérience (...) pas pour leur supposé poids politique". Ah oui mais lesquels ?"Il faut en finir avec les ministres qui n'ont d'autre légitimité que celle d'un apparatchik", a-t-il ajouté, en indiquant que ces ministres "seront issus pour une partie conséquente de la société civile, dans toute sa diversité." Vite des noms…
Toujours est-il qu'Emmanuel Macron n'a pas le droit à l'échec sous peine de placer la France dans une déshérence  qui aurait tôt fait de la conduire vers le naufrage avec Marine ou Mélenchon en embuscade. John Fitzgerald Kennedy est entré dans la légende mais pour Thomas Snegaroff, chercheur associé à l’Iris et auteur de Kennedy, Une vie en clair-obscur (Ed. Armand Colin), le bilan est plus mitigé. «Il a réalisé très peu de choses. Il a sonné l’impulsion pour les droits civiques et sociaux –notamment l’assurance santé– mais c’est son successeur, Lyndon Johnson, qui les a mis en œuvre, pas lui. Son bilan politique est fragile". C’est son assassinat qui a fait de lui un mythe.
Le programme de Macron semble calqué sur le programme de Hollande notamment sur la sécurité et la laïcité. Si les français ont rejeté les élites politiques c’est bien la preuve qu’ils veulent voir naître une autre forme de gouvernance. Néanmoins, ils attendent secrètement sans y croire que leur futur président redonne du panache et du crédit à leur pays mais pas à n’importe quel prix." Impossible n'est pas français" a dit Napoléon. Oui tout est possible en effet quand  l'unité est là. Encore faut-il avoir la force, l'intelligence et le temps pour l'obtenir. S’il est élu, il lui faudrait s’entourer d’une majorité solide qu’il veut réduire à terme à 300 députés. Sur le plan rural il veut supprimer un quart des départements mais promouvoir les intercommunalités sans rien dire sur la façon d’élire leurs présidents. Tout ça ressemble à un tripatouillage d’énarque qui n'est jamais vraiment descendu sur le terrain et n'a pas une bonne connaissance de la France d'en bas. Alors, Macron est-il un Kennedy français en devenir ? sur le plan de la jeunesse et de l’enthousiasme sans doute mais la comparaison s’arrête là.   En tout cas, s’il est élu   j'espère que l'assemblée ne devienne pas Dallas pendant cinq années. Ce serait son échec et celui de la France.





7 commentaires:

  1. Anonyme5/01/2017

    Le président Americain a une majorité que le président français n'est pas sûr d'obtenir. Ce sera difficile pour l'un comme l'autre. Ce seront des présidents potiches probablement. Ce sera la 4ème république.

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  2. Anonyme5/02/2017

    Le choix du premier ministre sera déjà un élément..Le Drian, Ségolène, Bayrou? Valls n'a plus qu'à bien se tenir. S'il reste PS, il aura un candidat en face de lui. Idem pour les autres.Ils devront intégrer la majorité présidentielle.

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  3. Anonyme5/02/2017

    Valls ne sera pas au gouvernement Macron veut renouveller.Et pour les autres par pitié! !!

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  4. Anonyme5/04/2017

    Mr Macron sera le prochain président des Français Nchallah

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  5. Anonyme5/04/2017

    Ça tombe bien c'est son pote

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  6. Anonyme5/04/2017

    Valls se présentera sous l'étiquette majorité présidentielle.
    Ça y Est. Le PS se vide. Melenchon étant maintenant en guerre avec les communistes, il va pouvoir prendre les rênes d'un nouveau PS insoumis

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  7. Anonyme5/05/2017

    Le débat à été utile pour voir éclater au grand jour l'incompétence flagrante de MLepen
    Empêtrée dans ses dossiers, à part l'agressivité elle n'a rien été capable de démontrer.

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