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lundi 7 février 2011

L'AFFAIRE LAETITIA : NICOLAS SARKOZY MET LA JUSTICE AU PILORI

Les drames imputés à des  récidivistes ne cessent de faire LA UNE des médias. Ils interrogent, ils émeuvent, ils polluent la vie politique car ils mettent en exergue nos carences en matière de sécurité, sujet tabou sur lequel s'ancrent les partis pour s'opposer à qui mieux mieux au lieu de faire front commun pour trouver des solutions réalistes et adaptées à la diversité des problèmes.

L'affaire LAETITIA est choquante, affligeante...Les mots ne suffisent pas pour dire notre indignation. Le coup de gueule du Président de la République était sans doute utile même si, sur la forme, ses adversaires ne manqueront pas de reprendre la balle au bond en parlant de l'exploitation d'un drame dans le but de porter les responsabilités sur un système judiciaire imparfait.

Le Président se doit d'être en permanence au coeur de la lutte contre la violence et le crime, mais il ne doit pas oublier que les magistrats ne font qu'appliquer les lois françaises avec les moyens mis à leur disposition, des moyens qui ne sont certainement pas à la hauteur des besoins. Dans bien des situations, on pare au plus pressé.

Cela dit, la carence éventuelle des moyens ne doit pas servir d'alibi aux insuffisances ou aux erreurs tout en sachant que la justice, étant rendue par des hommes et des femmes, est nécessairement faillible.

Chaque individu, fût-il magistrat, a ses soucis personnels, sa culture, son éducation, ses valeurs, son ego, ses faiblesses, ses engagements et sa philsophie. L'inconscient du magistrat n'échappe pas à la règle; il est un lieu de conflits qu'il doit gérer. Comment exiger de lui qu'il décide en conscience quand celle-ci se trouve parasitée par des interférences qu'il ne maitrise pas? L'idée de l'accompagner par un jury  est une solution bien que l'on puisse se méfier des décisions de groupe et de la vindicte populaire.

Pour autant, il faut reconnaître que le système judiciaire fonctionne mal. C'est un fait que nous vivons tous les jours en tant qu'élus. Nous avons fréquemment le sentiment qu'un magistrat n'a d'explications ni de comptes à rendre à personne. Nos courriers restent souvent sans réponses et les victimes, que nous recevons,  sans solutions face à leurs difficultés...

Il faut beaucoup de ténacité et d'obstination , voire d'argent, pour  aller jusqu'au bout d'une procédure et obtenir réparation. La victime est souvent bien seule...un client, un point c'est tout! Un client qui doit se battre avec ses moyens pour faire appliquer les peines et financer des avocats ou des huissiers qui n'ont plus l'obligation de résultat une fois le jugement obtenu.

En finale, la victime se retrouve frustrée et renonce faute d'être soutenue et entendue par une justice incapable de faire appliquer ses propres décisions. Le coupable se dit alors qu'à ce prix il aurait bien tort de ne pas recommencer.

Il arrive toutefois que des plaintes aboutissent... celles du Fisc ,par exemple, prioritaire sur tout autre plaignant. C'est ainsi, la loi du plus fort est toujours en vigueur.

Nicolas Sarkozy a raison de se plaindre du fonctionnement de la justice mais c'est se bercer d'illusions que de penser qu'il est en capacité de changer ,seulement par des mots, une administration aussi puissante.

L'indépendance de la justice vis à vis de la politique ou de l'argent est une obligation mais cela ne doit pas la dispenser de rendre des comptes au peuple. C'est le devoir de la démocratie d'y contribuer pour éviter qu'elle ne devienne un ETAT dans l'ETAT.

4 commentaires:

  1. Anonyme2/11/2011

    Vos propos sont d'une stupidité sidérante.

    Et prenez au moins le soin de pas faire de faute en écrivant le nom du Président.

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  2. Bonjour Anonyme,
    Alors pas le courage d'écrire sous votre vrai nom? Peut-être parce que "vos propos sont d'une stupidité sidérante".
    Ah! j'oubliai!!! En ce qui concerne le texte ; ne le lisez pas en diagonale, vous comprendrez peut-être ainsi son sens véritable !

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  3. je vois qu'anonyme n'a jamais eu besoin de la justice car je pense qu'il ne pourrais que partager vos propos .
    où peut être est il lui même un magistrat qui n'aime pas se faire botter le postérieur par le 1er magistrat de France !
    je partage tout à fait votre analyse mr Tréhet .
    Il faut que les magistrats soient autonomes lorsqu'ils rendent la justice mais que le législateur et donc le peuple contrôle sont fonctionnement .

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  4. Pour notre ami anonyme, j'ai remis un Z à SARKOZY dont j'avais francisé le nom. J'ai tenu à publier son commentaire dont la violence des mots dessert celui ou ceux qu'il défend.

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